Aurélien
PORTE
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers
L’exposition à la Halle aux Bleds « Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers » extrait son titre d’un poème d’Arthur Rimbaud (Sensation).
En 1870, il n’a alors que 16 ans mais aspire de sa ville natale de Charleville-Mézières, à la découverte du monde. L’exposition est construite à la façon d’un jardin intérieur à la ville, invitant à la découverte du lieu, une ancienne collégiale gothique dont les éléments architecturaux les plus élancés évoquent de hautes futées. Quatre oeuvres, quatre artistes éclairent la définition du jardin d’Alain Roger « un tableau vivace, contrastant avec la nature environnante ».
La nature environnante est dans ce cas d’espèce à la fois l’architecture gothique du lieu et l’environnement urbain, le tout formant un décor. Le dictionnaire de l’Académie Française définit ce dernier en ces termes : « ensemble des éléments qui, dans un spectacle, représentent ou évoquent le lieu de l’action ». Étant les lieux du spectacle convoqué, à savoir la création, on accorde donc ce terme de « décor » aux éléments architecturaux de la Halle aux Bleds et de la ville de Saint-Flour. Au sein de la Halle aux Bleds la voûte reconstruite en 1998, recouvrant les canons gothiques, semble devenue par le bois employé un décor ; une copie de ce qu’elle fut peut-être.